Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 7h50, un opérateur d’une usine de boissons constate un rejet de boues en provenance de la station d’épuration du site, sortant du local de filtration et allant vers le ROGLAIN en contrebas. La vanne de sectionnement est activée pour stopper le rejet. Un impact est visible jusqu’à la SARTHE.

Le volume de boues perdues est évalué à 25 m³.

L’origine de cet incident est une vanne pneumatique automatique sur l’extraction des boues de la filière vers la déshydratation qui s’est mal refermée. Cette vanne est pilotée manuellement pour l’ouverture et se referme automatiquement à l’aide d’un ressort de rappel interne. C’est ce ressort qui serait défectueux. La vanne est située sur la recirculation des boues et permet d’envoyer les boues vers un puits à boue puis vers la déshydratation pour extraire le volume de boue déterminé pour le maintien de la concentration en boue dans le bassin d’activation. La veille, après le départ de l’opérateur, la vanne s’est mal fermée entraînant la poursuite de l’extraction de boue à un débit moindre vers le puits à boue. La canalisation d’extraction est montée en charge jusqu’au regard de vidange des boues où elles ont débordé, d’abord dans le local, puis vers l’extérieur où elles ont ruisselé vers le ROGLAIN. L’organisation interne du site (absence d’alarme ou de surveillance de la station durant la nuit) n’a pas permis une alerte rapide qui aurait diminué l’impact de cet évènement.

A la suite de la visite de l’inspection des installations classées, l’exploitant prend les dispositions techniques suivantes :

  • modification du pilotage de la vanne pneumatique pour piloter à la fois son ouverture et sa fermeture ;
  • automatisation de la vanne manuelle de secours située en aval de la vanne automatique ;
  • ajout d’un capteur de niveau très haut sur le puits à boue, pilotant la pompe de recirculation vers le bassin d’aération et arrêtant la filtration membranaire ;
  • mise en place de capteurs de position sur les vannes automatiques pour s’assurer de leur positionnement (ouvert ou fermé) et les associer à une alarme.

Par ailleurs, l’exploitant met en place une nouvelle organisation permettant une intervention rapide d’un personnel compétent et formalise celle-ci dans des consignes d’exploitation décrivant le fonctionnement technique des installations et l’organisation humaine.