Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 20h20, un feu se déclare dans un casier contenant 2 500 t de déchets dans une installation de stockage de déchets non dangereux. En raison des vents tournants et d’un compactage insuffisant des déchets, l’incendie se généralise à l’ensemble du massif de déchets. Les riverains entendent trois déflagrations. Un important panache de fumées est visible. Les mesures atmosphériques réalisées ne révèlent pas de toxicité. Les pompiers, assistés du personnel du site, arrosent les déchets en s’alimentant dans 2 mares et dans un étang à proximité du site, mais le débit disponible n’est pas optimal. L’extinction est également compliquée par la présence de déchets en quantité excédentaire dans le casier. De l’argile est déposée pour étouffer les foyers. Deux jours après le début de l’incendie, la situation est sous contrôle. Les eaux d’extinction sont confinées sur le site. Une surveillance est mise en place avec contrôle thermographique.

Le casier concerné par l’incendie n’avait pas reçu de nouveaux déchets depuis plus de deux semaines. Il n’était pas équipé d’une couverture provisoire. Le compactage insuffisant des déchets a créé des voies d’air qui ont largement contribué à généraliser l’incendie à l’ensemble du casier. L’exploitant avait fait l’objet d’une mise en demeure en avril 2018 en raison d’un dépassement des quantités de stockage autorisées. Par ailleurs, lors des opérations d’extinction, la présence d’un réfrigérateur (DEEE contenant un fluide frigorigène), de morceaux de placo-plâtre et d’une bouteille de camping contenant encore du propane a été identifiée. Ainsi, plusieurs types de déchets interdits ont été admis en stockage. La présence de ces déchets aurait pu aggraver les conséquences environnementales du sinistre.

Un incendie d’ampleur plus limitée a déjà eu lieu sur ce site 10 jours auparavant, au niveau d’un autre casier (ARIA 51543). Plusieurs reprises d’incendie sont constatées dans les 2 semaines qui suivent le sinistre et nécessitent l’intervention des secours.

Un arrêté préfectoral de mesures d’urgence est pris, suspendant toute acceptation de déchets sur site.

A la suite de l’événement, une surveillance environnementale est mise en place autour du site. Quatre campagnes de surveillance des eaux souterraines et des sols environnants sont réalisées sur une année. Par ailleurs, un exercice incendie est acté lors de la commission de suivi de site 7 mois plus tard et réalisé 13 mois plus tard.