Vers 4 h, un feu se déclare dans le local du transformateur général basse tension (TGBT) d’une usine de fabrication d’emballages en matière plastique. Les opérateurs entendent une détonation et constatent l’arrêt des extrudeuses. L’alarme incendie du local se déclenche. Alertés, les pompiers arrivent rapidement sur place. Dans l’impossibilité de couper les énergies dans le local haute tension adjacent à cause des fumées qui ont pénétré par les trappes de ventilation, ils doivent attendre presque une heure l’arrivée du gestionnaire du réseau électrique pour que l’alimentation soit coupée. L’incendie est maîtrisé en 1 h à l’aide d’extincteurs à poudre et CO2.

Le local étant entièrement coupe-feu, les dégâts ne concernent que celui-ci (coffrets et armoire de distribution, batterie, câbles…). La structure du local n’est pas impactée, seuls les joints de dilatation de la dalle béton du plafond sont détériorés et doivent être changés pour assurer de nouveau l’étanchéité. Le local adjacent envahi par les fumées doit être décontaminé.

Le site est à l’arrêt faute d’alimentation électrique. L’exploitant prévoit l’installation temporaire d’armoires électriques extérieures pour reprendre une partie de la production. Une cinquantaine d’employés est en chômage technique. L’ensemble des activités reprend, sous un mois, après remise en état du local TGBT. Les eaux d’extinction liées au déclenchement du système d’extinction automatique sont pompées et éliminées dans les filières appropriées.

Selon l’expert mandaté par la compagnie d’assurance, l’incendie est dû à la défaillance d’une batterie de compensation (batterie de condensateurs). Ce type d’incident serait, selon lui, assez fréquent. L’exploitant fournit à l’inspection des installations classées (IIC) le dernier contrôle par thermographie réalisé en octobre 2017. Ce rapport ne fait état d’aucune anomalie. L’IIC demande à l’exploitant de lui transmettre les préconisations du constructeur des batteries de compensation quant à leur maintenance et leur durée de vie et de l’informer si un entretien particulier est réalisé au regard de ces préconisations. Une expertise technique pourrait être demandée au fournisseur de batteries. Par ailleurs, le délai d’intervention des pompiers ayant été allongé par l’impossibilité de couper l’alimentation électrique, l’exploitant prévoit de réaliser des améliorations matérielles pour pouvoir couper cette alimentation en toute sécurité si nécessaire.