Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un entrepôt de 2 000 m², un feu se déclare un dimanche vers 16h45 dans un stockage de 1,3 t de produits destinés à la destruction (aérosols, urée, potasse, acide myristique, carbonate de soude, chlorure de calcium). Selon l’exploitant, une réaction entre produits incompatibles serait à l’origine du départ de feu. Pris dans l’incendie, des bidons explosent. Les pompiers doivent ouvrir la clôture du site et ne parviendront à contacter l’exploitant qu’à 17h37. Les flammes se propagent sur 100 m² et atteignent un box de tonnelets d’acide chromique, ce qui donnera une couleur jaunâtre aux eaux d’extinction. Des sacs en plastique de substances comburantes commencent à fondre dans une cellule mitoyenne, séparée par un mur en parpaings dont la hauteur est inférieure d’1 m à la hauteur de stockage. Les secours maîtrisent le sinistre en 70 min au moyen de 4 lances de 250 l/min. La vanne de confinement des eaux usées du site n’est fermée qu’à 17h50, ce qui a permis à une grosse partie des 70 m³ d’eaux d’extinction de rejoindre le réseau public. La société en charge du réseau effectue des prélèvements pour analyses, les effluents recueillis sur le site seront pompés par une société spécialisée. L’inspecteur des installations classées constate que le bâtiment sinistré ne possède pas de détection incendie et que la société de surveillance ne dispose pas de procédure écrite d’intervention en cas de départ de feu. Le préfet met en demeure l’exploitant de respecter les prescriptions de l’arrêté d’autorisation. A la suite de l’accident, l’exploitant prévoit pour l’entrepôt sinistré l’installation d’un système de détection incendie avec transmission automatique de l’alerte et revoit pour l’ensemble des entrepôts de la société les conditions de stockage et notamment la stricte séparation des produits. Une société extérieure effectuait des rondes de surveillance pour plusieurs établissements de la zone industrielle, mais, appelée par ailleurs pour une intervention, elle n’avait pu effectuer la visite de l’entrepôt prévue à 16 h.