Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un centre de vacances, une forte émission de chlore a lieu dans le local technique d’une piscine. En s’échappant par les gaines des conduits, des émanations gazeuses envahissent des sanitaires situés à 25 m du local et intoxiquent une fillette. Hospitalisée gravement brûlée aux poumons malgré une intervention rapide des secours, l’enfant décède malheureusement 5 jours plus tard. Une dizaine d’autres vacanciers est également incommodée. Un employé chargé de l’entretien des installations a versé par erreur du ‘chlore choc stabilisé’ à 56 %, contenant du dichloroisocyanurate de sodium déshydraté dans un bidon contenant du ‘chlore sec’ en granulés à 68 % de chlore actif, dont 65 % sous forme d’hypochlorite de calcium. Certains spécialistes ne s’expliquent pas la présence simultanée de ces produits, tous 2 désinfectants et dont l’incompatibilité est connue. Dans les jours qui suivent l’accident, la Commission de la sécurité des consommateurs (CSC) met en garde les particuliers contre les risques liés à l’utilisation des produits de stérilisation des piscines à base de chlore en rappelant qu’ils doivent être conservés dans leurs emballages maintenus fermés dans un local sec, à l’abri de la chaleur, aéré, non inondable et hors de portée des enfants. Par ailleurs, ces substances doivent être rangées soigneusement pour éviter les confusions et mélanges indésirables, la réaction d’un produit chloré avec d’autres produits même dilués pouvant être à l’origine d’une explosion. La CSC préconise de ne jamais transvaser ces substances dans un autre récipient et de ne jamais réutiliser les emballages vides. La commission rappelle enfin la nécessité d’éviter tout contact avec la peau et les yeux, ainsi que l’inhalation des produits et recommande le port de gants et de lunettes. Selon la DDASS, l’établissement avait fait l’objet d’une mise en demeure en juin 2003 à la suite de plusieurs infractions par rapport à la législation en vigueur. Aucune mise en garde quant aux mélanges des produits chimiques n’aurait été faite par le fournisseur. Le parquet de Draguignan ouvre une information judiciaire pour homicide involontaire. Des travaux sont réalisés, l’aération du local étant notamment renforcée à la suite de la mise en place de 2 puissants extracteurs.