Pollution
Humain
Environnement
Economique

L’OUED MALEH déborde à la suite de pluies torrentielles continues durant plusieurs jours, inondant des installations d’une raffinerie implantée au cœur même du port de Mohammedia.

La production du site est interrompue vers 16 h à la suite de la montée des eaux dont le niveau aurait atteint 1 m par endroit dans l’établissement. Un violent incendie suit, ainsi que plusieurs explosions de réservoirs, de matériels électriques (transformateurs) et de canalisations. Vers 20 h, 2 foyers subsistent encore, l’un dans le secteur gaz et le second dans le secteur pétrolier. L’incendie sera maîtrisé grâce à l’intervention, durant 20 h et dans des conditions difficiles, d’importants moyens humains et matériels : 3,5 millions de m³ d’eau utilisés, 30 t de produits chimiques divers (émulseurs…). Bien que des informations contradictoires aient été publiées à ce sujet, 2 morts et 4 blessés seraient à déplorer. Les importants dommages matériels constatés entraîne la fermeture de la raffinerie qui suspend toutes ses activités. Le montant des dégâts matériels internes est évalué à  192 M€ (indices décembre 2019).

Une cellule de crise, présidée par le ministre de l’intérieur, est mise en place. La France détache une équipe d’intervention technologique dans les jours qui suivent l’accident. Les inondations ont par ailleurs sinistré 17 autres unités industrielles.

Selon les premiers éléments des enquêtes effectuées, le toit de l’un des bacs de stockage se serait rompu et un autre se serait fissuré lors des intempéries (pluies et vent). Les produits pétroliers se seraient répandus dans les cuvettes et mélangés aux eaux de crue. Les hydrocarbures, surnageant à la surface de l’eau, seraient enflammés au contact des parties encore très chaudes des unités. Cette hypothèse expliquerait le déclenchement d’incendies à partir de divers foyers, accentués par les courts-circuits dus au noyage des installations.