À 13 h, une portion de l’assise d’une route s’effondre à la suite d’un essai de validation du débit de la nouvelle vanne aval d’un barrage. L’incident se produit après l’ouverture à 75 % de la vanne amont et à 50 % de la vanne aval du barrage. Le déclenchement du limiteur de couple provoque l’arrêt de l’installation. Le barrage reprend son fonctionnement normal avec la vanne aval condamnée en position ouverte. L’exploitant et les services de voiries balisent la zone en bordure de route.
D’après l’exploitant, une forte retombée des embruns sur le talus serait responsable de son lessivage puis de son glissement. La portion impactée se trouve sur la rive droite car celle-ci est plus exposée. Les services de contrôle de la sécurité hydraulique demandent la mise en place de mesures renforcées de protection.
L’exploitant fournit une première analyse des risques s’appuyant sur un retour d’expérience d’un essai de la vanne à pleine ouverture effectué en 1967 ayant généré des dégâts similaires. En parallèle, il programme la mise en place de structures en grillage métallique contenant des pierres (type gabions) installées sur un géotextile filtrant pour protéger le remblai routier. Les analyses complémentaires révèlent que pour des ouvertures même partielles de la vanne de vidange, le jet d’eau sera directement projeté sur le remblai protégé, voire dans certains cas au-dessus des protections jusqu’à atteindre potentiellement la route. De plus, les éléments techniques concernant les capacités de résistance des matelas en gabions ne permettent pas de garantir l’intégrité de cette protection à l’issue des essais, étant donné la force d’impact du jet estimée par les calculs.
Des investigations plus poussées révèlent que la lentille de la nouvelle vanne de vidange, de type vanne papillon, est inversée par rapport à la vanne initiale. Cette inversion provoque un relèvement du jet vers la route au lieu de le rabattre vers le passage prévu sous la route. La modification, voire le changement de la vanne de vidange s’impose.
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