Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 23h45, un bac de 250 m³ de flegmes (liquide inflammable) déborde dans une usine de fabrication de bioéthanol et autres produits destinés à l’alimentation humaine et animale. L’exploitant met en place un tapis de mousse préventif. 40 m³ de flegmes se déversent dans la cuvette de rétention du bac. Le mélange contenu dans la rétention est pompé et envoyé en filière déchets.

Dans la journée de l’événement, 2 bacs de flegmes sont remplis au-dessus du niveau très haut après plusieurs dépotages de camions. Les opérateurs ont inhibé les sécurités de niveau très haut pour démarrer la pompe de vidange d’un de ces bacs pour reprise dans le process. Malgré cette mise en route, le niveau du bac ne baisse pas. Les opérateurs constatent des défauts de lignage : la vanne de soutirage est fermée et 2 vannes de renvoi de produit vers le bac de stockage sont ouvertes. Le débordement se produit.

La vanne de soutirage a été fermée lors du chargement sans l’indiquer dans le cahier de relai dédié. Le by-pass de la sécurité niveau haut du bac n’a pas fait l’objet de mesure compensatoire, ni de test, et a été réalisé sans respecter la procédure établie par l’exploitant. Avant démarrage de la pompe de soutirage, aucun contrôle de lignage n’a été réalisé.

Le bac, qui n’est pas considéré comme pouvant être à l’origine d’un accident majeur dans l’étude de dangers, n’est pas équipé de dispositif indépendant du système de mesurage en exploitation pour prévenir le risque de débordement.

A la suite du débordement, l’exploitant met en place :

  • un cadenassage de la vanne de by-pass ;
  • un rappel aux équipes de conduite du contrôle obligatoire des lignages avant d’initier des transferts ;
  • un rappel aux équipes de production et logistiques de noter sur le cahier dédié toutes les modifications ;
  • un rappel sur l’obligation de rédiger un permis de by-pass et un contrôle systématique de la bonne mise en œuvre de ces permis ;
  • une révision de la stratégie de remplissage des bacs alcool (ajustement quotidien des livraisons des camions en fonction de la production et de la consommation et blocage des dépotages pouvant entraîner le déclenchement de niveau haut des bacs) ;
  • des contrôles inopinés ciblés sur le respect des procédures relatives aux organes critiques du site à la demande des autorités.

L’exploitant réalise également une analyse de risque sur l’ensemble des stockages de liquides inflammables pour la mise en place d’un seuil de niveau anti-débordement indépendant des dispositifs de conduite.

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