Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans les nuits du 21 au 22/01 et du 24 au 25/01, des stations de mesures du réseau de surveillance de la qualité de l’air de l’agglomération bruxelloise relèvent des concentrations élevées de mercure (Hg) allant jusqu’à 0,996 µg/m³, soit 1 000 fois supérieures à la normale. Des recherches impliquant d’importants moyens humains et matériels, dont un laboratoire mobile, permettent d’identifier l’origine de la pollution : une fonderie de métaux produisant des lingots de plomb à partir de batteries usagées de voiture et de tuyaux de plomb. Une concentration de 9 300 mg/m³ de mercure sera ainsi mesurée à la sortie de la cheminée du four dont l’activité est stoppée par les autorités.

Une enquête est effectuée. L’exploitant dit ignorer l’origine de la pollution, son entreprise ne recyclant pas de produit contenant du mercure. La police de l’environnement met sous scellés les lots de déchets incriminés (batteries provenant de France) pour vérifier leur éventuelle pollution avec du mercure. Selon les premiers résultats de l’enquête, le lot de batteries recyclées comportait des piles contenant du mercure.

Une société spécialisée effectue une enquête de pollution des sols autour de l’entreprise pour évaluer l’impact de la pollution sur la santé humaine et l’environnement.

L’exploitant met en place les mesures suivantes pour éviter la répétition de tels rejets : responsabilisation des fournisseurs, contrôle des matières entrantes avec un détecteur manuel de mercure, installation d’un dispositif d’épuration des fumées par charbons actifs, contrôle de l’efficacité de l’épuration par une surveillance en continu du taux de mercure dans la cheminée, rédaction d’une procédure de réaction et d’avertissement des autorités en cas de dépassement des normes de rejet dans l’air… Ces mesures sont intégrées dans une modification du permis d’exploitation de l’entreprise qui impose également des normes d’émissions plus strictes.

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