Pollution
Humain
Environnement
Economique

A la suite d’un transfert de kérosène Jet A1 entre le dépôt d’hydrocarbures d’un aéroport (A) et un dépôt mitoyen (B) le 29/12, les 2 vannes de liaison entre les rampes de déchargement et les réservoirs n’ont pas été refermées. Le dépotage de camions-citernes le lendemain conduit au surremplissage de l’un des bacs semi-enterrés du dépôt voisin et son débordement par les évents ; 32 664 l d’hydrocarbure s’écoulent sur le dôme du bac enterré. Une partie s’infiltre dans le sol en dehors de la cuvette, une autre se répand sur le parking mitoyen dans la zone B. Ce parking est raccordé à un séparateur d’hydrocarbures très rapidement saturé (capacité 600 l) et le carburéacteur rejoint le réseau d’eaux pluviales. Les exploitants des 2 dépôts obturent rapidement (entre 8h40 et 9h15) le réseau d’eaux pluviales avec du sable et d’autres dispositifs oléophiles. Toutefois après avoir constaté la présence de kérosène dans le réseau des eaux pluviales, un opérateur du dépôt B rince à haut débit le réseau provoquant vers 9h30 un entraînement de sable et de kérosène vers la mer. Un forage AEP sur le terrain du site B à 100 ou 150 m du réservoir qui a débordé sera arrêté le matin même de l’accident ; la zone alimentée par ce puits sera provisoirement interconnectée sur un autre réseau. La zone supposée impactée est bâchée sur la presque totalité de sa surface, 1 000 l de kérosène seront pompés dans un regard du bac accidenté et dans le séparateur d’hydrocarbures du dépôt B. Plusieurs dispositions sont prises à la suite de l’accident : excavation et traitement des terres polluées dans une filière adaptée, implantation d’un piézomètre entre le réservoir concerné et le puits de captage, prélèvements réguliers sur les piézomètres du dépôt A et nettoyage du réseau des eaux pluviales.

Trois causes principales sont à l’origine de cette fuite de kérosène : erreurs humaines dans la manipulation des vannes (moins de vigilance pour les opérations fréquentes, succession d’opérateurs différents, confiance “aveugle” en la vérification d’un collègue), position des vannes de liaison entre les rampes de déchargement et les réservoirs non vérifiée et dysfonctionnement du capteur de niveau haut du réservoir concerné connu mais non réparé. L’administration constate les faits.

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