Pollution
Humain
Environnement
Economique

De multiples points de corrosion externe sont détectés sur une tuyauterie aérienne de gaz naturel de 1 000 m de long (diamètre DN 150, pression maximale de service 14 bar) dans une usine de production d’utilités pour d’autres sites industriels. L’inspection des installations classées rédige un arrêté préfectoral de mise à l’arrêt de la tuyauterie visant au remplacement de celle-ci sous 2 mois et à abaisser la pression d’exploitation de la tuyauterie à une pression de 11,7 bar.

Des dégradations de supportage ont conduit à une corrosion généralisée de la tuyauterie au droit de ceux-ci. Certains points présentent une épaisseur de retrait supérieure à 75 % de l’épaisseur d’origine. Compte tenu du risque élevé de rupture, le SIR avait requis l’arrêt de la tuyauterie. L’exploitant a décidé de la laisser en service sous certaines conditions après avoir mis en place des mesures compensatoires.

Une action d’inspection complète de cette tuyauterie et d’une autre avait été décidée l’année précédente étant donné :

  • les constats visuels de corrosion par foisonnement aux points de contact lignes/charpente ;
  • la longueur de ces lignes et leur difficulté d’accès (installées sur rack) ;
  • l’échéance d’inspection périodique de la seconde ligne (8 mois avant la détection).

Une première action d’inspection des lignes par survol d’un drone est réalisée 6 mois après cette décision afin d’établir une priorisation des points de contrôle. Une première action de contrôle des points les plus prioritaires démarre 4 mois plus tard, pour une durée de 2 mois. Au bout d’un mois, le prestataire qui réalise le contrôle alerte le SIR. L’exploitant, à son tour alerté, décide d’approvisionner le matériel nécessaire au remplacement de la tuyauterie. L’exploitant met en place des mesures de protection au fur et à mesure des découvertes des différents points de corrosion. Le remplacement de la tuyauterie était programmé 4 mois plus tard.

Selon l’exploitant, son engagement dans une méthodologie RBI (Risk based inspection) quantitative devrait lui permettre de ne pas réitérer une telle situation à l’avenir. La méthodologie doit être mise en œuvre début 2022.