Pollution
Humain
Environnement
Economique

A 14h54, lors de la dépollution d’un véhicule, l’exploitant constate que du liquide, qui ne sent pas l’essence, s’écoule du réservoir. Il se retourne et voit son bras gauche en flamme qu’il parvient à éteindre en passant son bras entre ses jambes. Les vapeurs et le véhicule s’embrasent au même moment. L’incendie se propage aux outils et conteneurs de déchets liquides à proximité, puis aux pneus dernièrement démontés. L’exploitant donne l’alarme et éloigne immédiatement du bâtiment le véhicule en feu à l’aide du chariot élévateur pour le placer sur la dalle de dépollution afin de faciliter l’extinction du feu par les pompiers et protéger le reste de l’exploitation d’une propagation éventuelle. Alertés, les salariés aspergent immédiatement le véhicule au moyen d’un tuyau d’arrivée d’eau tandis que d’autres actionnent les extincteurs. L’exploitant appelle les pompiers. La porte métallique du bâtiment est fermée par un employé. Tous les éléments susceptibles d’aggraver la situation sont éloignés par les employés : véhicules roulants, bouteilles de gaz de climatisation. Les clients sont évacués et l’accès au site interdit. Les gendarmes arrivent à 15 h et alertent les riverains. Les salariés sont mis en sécurité en dehors du périmètre de l’entreprise et sont comptés. Grâce aux différentes actions des employés, l’incendie est circonscrit au bâtiment recouvrant la dalle de dépollution. Les pompiers arrivent vers 15h25. Ils se branchent à une bouche d’incendie et éteignent le feu en 10 min à l’aide de 3 lances incendie. Un bâtiment voisin est évacué et désenfumé. Deux salariés sont transférés à l’hôpital pour brûlure et inhalation de fumée. Un arrosage modéré de la zone est réalisé afin de continuer à refroidir les restes du bâtiment. Toutes les eaux d’extinction sont recueillies par le séparateur d’hydrocarbures. A 18h30, l’incident est clos. Le débourbeur et le séparateur sont vidangés 3 jours après l’évènement.

Deux véhicules et un bâtiment de 200 m² ont brûlé.

Le liquide présent dans le réservoir pourrait être de l’éthanol, produit hautement inflammable. L’opérateur portait une veste en polaire, de l’électricité statique a probablement été générée par frottement et a embrasé les vapeurs du véhicule en dépollution. De plus, le poste de dépollution n’était pas assuré par le salarié habituellement en charge de la dépollution. La présence probable d’éthanol dans le véhicule en dépollution n’a pas été envisagée par le remplaçant sachant que le véhicule était censé contenir de l’essence. Selon les gendarmes, aucun prélèvement n’est possible afin d’étayer cette hypothèse.

Les actions suivantes sont mises en place :

  • révision du POI ;
  • renforcement des procédures existantes, notamment sur le port de vêtement adapté à l’activité ;
  • rédaction de nouvelles procédures ;
  • rédaction et diffusion d’une synthèse de POI pour les nouveaux salariés et les stagiaires arrivant dans l’établissement.