Vers 20 h, un feu de palettes broyées et de billes de bois se déclare sur un site de compostage. Un riverain donne l’alerte vers 21h30. Les pompiers isolent le foyer principal de 4 500 m³ de billes de bois du tas de copeaux à l’aide d’une grue de l’entreprise sous protection de 2 lances. Les secours protègent le broyeur, mettent en place des rideaux d’eau pour empêcher le rayonnement. Ils laissent le foyer se consumer. Les eaux d’extinction sont retenues sur le site. Les moyens de défense incendie sont défectueux et le réseau public n’est pas suffisant. Un puits agricole voisin ainsi que la réserve incendie d’un industriel voisin sont utilisés. Le lendemain, vers 16h30, le feu baisse en intensité permettant une extinction du foyer à l’aide de lances à incendie le surlendemain. Des rondes de surveillance sont effectuées durant la nuit.

Le stock à l’origine du sinistre était constitué de bois broyé durant l’après-midi. La dernière ronde de surveillance à 18 h n’avait rien mis en évidence. Le site est équipé d’une vidéosurveillance, mais elle ne couvrait pas le lieu du sinistre. Aucune caméra thermique n’est présente sur le site.

Le site a fait l’objet d’une inspection en mars 2019 qui avait pointé des fragilités concernant le risque incendie. Un arrêté de mise en demeure sur les moyens de défense incendie est pris ainsi qu’un arrêté préfectoral de mesures d’urgences portant notamment sur les conditions préalables à l’acceptation de tout nouvel apport de bois et la reprise des activités de broyage.

A la suite de l’évènement, l’exploitant :

• met en place 2 bâches de 120 m³ de réserve incendie ;
• travaille à la signature d’une convention pour la mise à disposition réciproque des réserves incendie avec la collectivité et l’industriel voisin ;
• réalise une étude pour la mise en place d’une caméra thermique.