Lors de l’abaissement d’un plan d’eau pour rechercher la cause d’une augmentation du débit d’un drain transversal à l’aval du masque bitumeux d’un barrage, le gestionnaire constate la présence d’une fissure de 2 cm de large sur 20 cm de long dans le parement, ainsi que plusieurs zones d’affaissement. Un début d’érosion interne apparaît dans la zone, sans causer de renard hydraulique et sans remettre en cause la sûreté de l’ouvrage. L’érosion interne a été observée en phase de progression dans le barrage mais elle est restée circonscrite au béton bitumineux drainant du masque étanche et aux matériaux avoisinants. Les calculs de stabilité via une analyse du risque de cisaillement sous sollicitation statique ont montré des marges de sécurité suffisantes selon l’exploitant.

L’étanchéité des défauts les plus importants est reprise. Les autres défauts sont traités lors de la vidange du bassin un an plus tard. Durant ce temps, afin de vérifier que le débit d’entonnement des fuites ne dépasse pas la débitance du système de drainage, une surveillance hebdomadaire du débit des exutoires et des mesures mensuelles du débit des drains transversaux sont réalisées avant la surveillance annuelle du génie civil à la cote minimale d’exploitation.