Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 9h30, dans une installation de transit et tri de DEEE, un feu se déclare dans un fût contenant 40 kg de piles boutons au lithium. L’alarme incendie se déclenche. Les salariés du site et des entreprises voisines sont évacués. Après avoir attaqué le fût avec des extincteurs à poudre, l’exploitant saisit le fût à l’aide d’un chariot élévateur et l’évacue hors du bâtiment. Les secours mettent en place un périmètre de sécurité. Les pompiers étouffent les flammes avec du sable. Ils noient le fût dans un sarcophage en béton afin de le refroidir efficacement. Une buse en ciment est déposée sur le fût, comblée avec de la poudre de ciment. Les employés regagnent les locaux vers 15h30. Les piles sont remises dans le circuit une fois sorties du sarcophage béton et débarrassées du sable.

Un membre du personnel ayant inhalé de la fumée lors de l’incendie est transporté à l’hôpital.

D’après la presse, le feu serait d’origine accidentelle. Les piles incriminées, encore actives, faisaient partie d’un lot trié après arrivage sur le site. Ce lot avait été placé dans le fût 3 h avant l’incendie. Les piles étaient censées être conditionnées selon les bonnes pratiques : ensachage dans un sac plastique pour éviter les contacts entre les piles et le fût métallique, alternance de couches de piles et de couches de vermiculite pour éviter les courts-circuits et éviter la propagation à l’ensemble du fût en cas d’un tel court-circuit, cerclage du fût. L’ensemble de ces règles n’auraient pas été respectées.

Suite à l’évènement, l’exploitant rappelle aux salariés le risque de court-circuit en cas d’absence de barrière entre les piles ou entre les piles et le fût. Il interdit la manipulation des piles après 14 h afin de limiter tout départ de feu en cas d’absence du personnel. Il prévoit d’acheter une caméra thermique afin d’identifier précocement les échauffements.