Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une usine de traitement de surface rejette des boues d’hydroxydes métalliques dans les HESPÉRIDES. Les boues produites par la station de traitement des eaux industrielles (STEP), avant passage dans le filtre-presse et conditionnement en big-bag, sont stockées dans une cuve de reprise. En l’absence de big-bag disponible sur site, les boues se sont accumulées dans la cuve de reprise. Cette dernière a débordé. Le trop-plein est rejeté en sortie de station et rejoint le milieu naturel. En découvrant ce rejet, l’exploitant arrête la STEP et stoppe le rejet. Des analyses de la qualité de l’eau du ruisseau, réalisées le jour même, révèlent des concentrations de 0,61 mg/l de nickel et 0,011 mg/l de chrome. Aucune mortalité de poissons n’est constatée. De nouveaux prélèvements d’eau superficielle et de sédiments en aval immédiat du site sont réalisés 12 jours plus tard après visite de l’inspection des installations classées.

Le rejet est dû à plusieurs facteurs. D’une part, la conception de la station fait que le trop-plein de la cuve de reprise finale est évacué en sortie de station au lieu d’être renvoyé en reprise neutrale. D’autre part, le niveau de boues du décanteur était anormalement haut à cause d’une pénurie de big-bag que le fournisseur ne voulait plus livrer. Face à cette situation, l’exploitant n’a pas pris de disposition compensatoire. Par ailleurs, un opérateur avait retiré le flotteur de régulation du niveau d’eau de la cuve de reprise finale. Un manque de formation au poste et des lacunes de compétences en interne sont mis en évidence.

Les mesures de prévention suivantes sont mises en place :

  • modification de la STEP : le trop-plein de la cuve de reprise des boues n’est plus envoyé vers le milieu naturel ;
  • mise en place d’un “stockage d’avance” de big-bag pour gérer une éventuelle rupture d’approvisionnement ;
  • formation des conducteurs de ligne sur le fonctionnement de la STEP ;
  • formalisation des procédures d’entretien de la STEP.