Un vendredi vers 6h15, dans une entreprise de tri, valorisation et traitement de déchets métalliques (métaux ferreux et non-ferreux, véhicules hors d’usage, DEEE), un feu se déclare dans un bâtiment de 1 000 m². Le hangar contient des déchets issus du broyage, un mélange de mousses et de ferrailles,  en attente de passage au cribleur (qui sépare mousses et ferrailles). Le personnel alerte les secours. Les pompiers interviennent à l’aide de lances. La propagation de l’incendie à un deuxième bâtiment est évitée. L’intervention se termine vers 19 h. Une surveillance est mise en place pour le week-end. L’incendie impacte 800 m³ de déchets.

L’inspection des installations classées se rend sur place et constate plusieurs non conformités :

• le hangar dans lequel est survenu l’incendie était réservé exclusivement au stockage de métaux ferreux broyés. Les déchets avant passage au cribleur ne font pas partie des déchets admissibles ;
• le volume de déchets présents dans le hangar, 800 m³, était supérieur au volume autorisé.

Ces non-conformités ont rendu les moyens de lutte incendie disponibles sur site insuffisants pour combattre le sinistre. Selon l’exploitant, le dépassement du stockage de déchets impliqués dans l’incendie est lié à la maintenance annuelle du cribleur.

Un arrêté de mise en demeure est pris. L’exploitant doit mettre en place une procédure afin de gérer les sessions de maintenance du cribleur et d’éviter l’accumulation de déchets. Un volume maximal de 30 m³ de déchets en attente de tri est prévu dans l’arrêté d’autorisation du site.

Le départ de feu serait dû à une inflammation au sein des déchets en attente de criblage : la mousse aurait pris feu au contact de la ferraille broyée encore chaude.