Pollution
Humain
Environnement
Economique

Caractéristiques du bassin :

  • date de création : 1989
  • superficie : 155 000 m²
  • volume : 1 782 500 m³
  • constitué à partir d’un remblai périphérique de 13 m de hauteur maximum.

Lors d’une ronde de surveillance, l’exploitant d’une sucrerie constate une montée anormalement faible du niveau d’un bassin de décantation des eaux terreuses au regard du débit d’apport de 24 000 m³/jour. Il stoppe son remplissage et constate sa vidange complète le lendemain. Le volume d’eaux infiltrées au travers des terres sous-jacentes est estimé à 280 000 m³. L’exploitant met en place un suivi piézométrique à fréquence hebdomadaire. Les analyses révèlent :

  • une légère diminution du pH ;
  • une hausse importante de la DCO ;
  • une forte augmentation de la concentration en fer atteignant les 21 mg/l pour une limite fixée à 0,2 mg/l ;
  • des valeurs en nickel et en cuivre supérieures au seuil de détection.

Le bassin n’était pas utilisé depuis plusieurs années. Il avait été remis en service le mois précédent (22/12/2017) pour stocker les eaux issues du lavage des betteraves. Selon l’inspection des installations classées, 2 causes sont envisageables :

  • un défaut de mise en œuvre du fond du bassin après curage se traduisant par une couche de limon trop mince ou insuffisamment compactée générant une infiltration sur une surface importante ;
  • une infiltration au travers de cavités souterraines naturelles ou anthropiques (sape de guerre : réseau de tranchées au droit du bassin).

Une étude hydrogéologique de 1990 notait l’existence d’infiltration des eaux de bassin, l’exploitant confirmant que ce dernier s’était vidé lors de sa première mise en eau.

L’inspection des installations classées demande à l’exploitant de poursuivre le suivi piézométrique hebdomadaire et de transmettre les analyses correspondantes pour évaluer l’impact éventuel des eaux infiltrées sur les eaux souterraines. Elle demande également la transmission des conclusions des entreprises spécialisées concernant les dispositions à adopter pour assurer l’étanchement des bassins, les mesures de suivi à mettre en œuvre ainsi que les travaux qui pourraient être nécessaires. L’exploitant doit aussi transmettre le rapport d’examen annuel 2017 des digues des bassins et prendre en compte le retour d’expérience dans les procédures liées à l’exploitation des ouvrages hydrauliques.

L’inspection demande également à l’exploitant de transmettre annuellement un rapport d’activité concernant les actions réalisées sur les bassins et canalisations associées.