Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 5h30, un lundi matin, un feu est détecté sur une ligne d’anodisation d’un atelier de traitement de surface lors de la mise en service des chaînes. L’opératrice sur place alerte les pompiers. Une cinquantaine de pompiers intervient. Les eaux d’extinction incendie diluées avec l’acide sulfurique d’une cuve touchée par l’incendie sont récupérées dans la rétention. Une cuve d’oxydation anodique a fondu.

Le départ de feu provient de la mise sous tension des résistances de chauffe émergées dans 2 bacs en matière plastique, vidés par un technicien de maintenance avant le week-end, en vue d’une opération de maintenance sur ces bacs. La gaine d’aspiration au-dessus des bacs a aspiré les gaz chauds vers le haut, expliquant une extension verticale et un attisage de l’incendie. Le technicien pensait avoir ouvert le disjoncteur d’alimentation des résistances avant de partir en week-end, mais selon le rapport d’expertise le disjoncteur était fermé. Le rapport précise que les disjoncteurs n’étaient pas disposés dans le tableau dans l’ordre de leur numérotation et ne portaient pas explicitement une indication de leur fonction. Par ailleurs la consignation des disjoncteurs n’est pas réalisée au moyen de sabots et cadenas dédiés à cet effet mais au moyen de rubans adhésifs et colliers, ce qui n’empêche pas un autre opérateur de refermer le disjoncteur pensant qu’il s’agit d’une disjonction intempestive.

Par ailleurs, le rapport d’expertise relève que le câblage de la commande du relais interdisant la mise en chauffe de la résistance en présence de niveau très bas de la cuve est inversé par rapport au schéma électrique en sortie du contrôleur de niveau. Ainsi en présence d’un niveau très bas, le relais est excité ce qui autorise l’alimentation du contacteur sur le circuit de puissance de la résistance et donne une indication de niveau correct à l’automate qui peut donc mettre en chauffe les résistances en présence d’un niveau très bas.

En accord avec les experts de la compagnie d’assurance de l’exploitant, les éléments de chauffe des bains sont tous remplacés par des échangeurs à eau chaude. Le rapport d’expertise préconise à l’exploitant d’être plus rigoureux dans les consignations des équipements.