Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 14 h, un feu se déclare au niveau du bardage plastique d’un bâtiment d’une usine chimique. Le bardage s’enflamme sur toute la hauteur du bâtiment éloigné des ateliers de production. La toiture étant incombustible, seules les plaques de bardage plastique brûlent. Les pompiers circonscrivent l’incendie en 2 h. Les 35 employés présents sont évacués vers 14h30.

Aucune matière dangereuse n’est impliquée dans l’incendie. Le bâtiment abritait cependant du soufre appartenant à un voisin (bâtiment en location à un tiers). L’ensemble des matières présentes dans le bâtiment de stockage avait été éloigné à plus de 10 m de la paroi. Les conséquences environnementales sont limitées au rejet de fumées de combustion des plaques plastiques. Les eaux d’extinction sont confinées dans le réseau d’égout interne du site.

Des travaux de déconstruction au chalumeau pour retirer des éléments métalliques sur une paroi sont à l’origine du sinistre. Ces travaux étaient préparatoires à la pose d’un bardage métallique sur la façade du bâtiment. La procédure de permis de feu n’a pas mis en évidence la présence d’un chemin de câbles désaffectés, rendu peu visible par le bardage plastique et par la hauteur des travaux à réaliser (effectués depuis une nacelle élévatrice à plusieurs mètres du sol). L’arrosage assuré sur les zones de découpe, prévu au permis de feu, n’a pas permis d’empêcher le départ de feu du câble qui s’est propagé sur le bardage plastique du bâtiment.

L’analyse par l’arbre des causes met en évidence :

  • un manque de précision de l’analyse de risques réalisée dans le cadre du permis de feu délivré, qui n’a pas permis de détecter le risque lié aux câbles ;
  • une organisation du travail à l’origine d’un arrosage intermittent des zones de découpe : opérateur seul dans la nacelle pour découper puis arroser. Le protocole prévoit un arrosage continu pour améliorer l’effet de refroidissement ;
  • une sous-estimation du risque par l’intervenant ;
  • la nécessité d’améliorer la procédure de maîtrise des travaux par points chauds de l’établissement ainsi que la formation des salariés en charge de délivrer ces permis ;
  • la nécessité d’améliorer la surveillance des travaux et l’adéquation des ressources avec les consignes à appliquer lors de cette surveillance (formation des superviseurs).