Dans une raffinerie, une fuite enflammée de propane se produit à 6h40. Une flamme de 2 m est présente sur la bride d’une vanne d’une tuyauterie raccordée des accumulateurs de propane. Le POI est déclenché à 6h50. Les employés sont évacués. Les vannes automatiques du circuit sont fermées. Les opérateurs procèdent à l’isolement des équipements et à la décompression du réseau. Les pompiers du site établissent un périmètre de sécurité de 200 m. Ils décident de ne pas arroser la flamme afin de brûler le propane. Ils protègent la zone avec des rideaux d’eau. À 13h40, la flamme est réduite à 1 m de long. Elle s’éteint à 3h11 le lendemain par manque de combustible. Les pompiers du site injectent de la vapeur dans le circuit. Le POI est levé à 14h55.

La quantité de propane brûlée est estimée à 16 t. L’exploitant remplace le joint de la bride fuyarde ainsi qu’un tronçon de tuyauterie. Le coût des réparations est inférieur à 100 k€. La perte de production est estimée à 1,5 M€.

La fuite survient après 3 jours d’instabilité de l’unité. Un dysfonctionnement dans la mesure de l’interface d’un des 2 extracteurs a provoqué une pollution du propane : des hydrocarbures lourds s’y sont trouvés mélangés. L’exploitant envisage que la différence de densité soit à l’origine d’un dépassement de la contrainte admissible des brides du circuit. De plus, un léger enfoncement est identifié sur le joint de la bride fuyarde. Un montage inadapté, de ce joint ondulé inox avec revêtement graphique, est suspecté.

L’exploitant réalise une modification de l’automate de commande pour faciliter l’établissement en temps réel d’un bilan matière entre les 2 extracteurs. Ceci vise à permettre la compréhension de l’origine d’une instabilité de l’unité. Une vérification visuelle de la couleur du propane est mise en place via un échantillonnage quotidien.