Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 9h30, une fuite d’ammoniac (NH3 toxique, corrosif) se produit sur une vanne de purge d’une tuyauterie d’alimentation d’une sphère de stockage de NH3 dans une usine chimique. Un employé donne l’alerte. Un nuage d’ammoniac se forme. Des capteurs détectent une concentration supérieure à 100 ppm et déclenchent une alarme. Un employé actionne l’arrêt d’urgence : l’alimentation de la sphère est coupée et sa couronne d’eau mise en service. À 9h34, les capteurs proches de la fuite détectent le dépassement du seuil de 300 ppm. Les vannes d’isolement du réseau de distribution de NH3 se ferment. Le POI est déclenché à 9h35. Les secours mettent en place un périmètre de sécurité. Le personnel du site (250 personnes) et 312 personnes dans 2 établissements alentours sont confinés. Les pompiers arrosent la zone de la fuite pour abattre les vapeurs. Les eaux sont dirigées vers une rétention. La tuyauterie d’alimentation est purgée, le rejet stoppé. Le POI est levé à 12h17, la concentration en ammoniac sur les lieux de la fuite est mesurée à 20 ppm. Les mesures de confinement sont levées.

Légèrement incommodés, 2 sous-traitants sont transportés à l’hôpital. La quantité de NH3 rejetée durant les 8 min de fuite, est estimée entre 300 et 500 kg. La production, arrêtée pour la journée, est redémarrée vers 21 h.

La vanne de purge par laquelle la fuite a eu lieu se trouve entre 2 vannes de sectionnement sur la tuyauterie d’alimentation de la sphère de NH3. Dans le cadre de contrôles prévus sur la sphère, elle avait été vidée et isolée de son alimentation en NH3. Pour ce faire, les 2 vannes de sectionnement sont consignées fermées et la vanne de purge est consignée ouverte. La fuite est survenue durant un transfert de NH3 du poste de déchargement directement vers la production. L’inétanchéité de la 1ère vanne de sectionnement a provoqué la fuite.

L’exploitant réfléchit à améliorer la communication entre les acteurs en cas d’accident similaire.