Dans une fonderie, lors d’une opération habituelle de décrassage d’une poche de coulée, du métal se déverse dans la goulotte et sur le platelage par une trappe de nettoyage restée ouverte. Le déversement de métal entraîne la combustion de 2 chaises et une épaisse fumée. Les 3 opérateurs présents circonscrivent le départ de feu à l’aide d’extincteurs. Les secours prennent en charge 3 personnes incommodées par les fumées. L’infirmière du site prend en charge l’opérateur du poste de décrassage pour une brûlure superficielle aux avant-bras.
Le déversement s’est produit lors de l’inclinaison de la poche. Les experts électricien et automaticien du groupe n’ont décelé aucun dysfonctionnement du système automatique de coulée. L’hypothèse la plus probable serait une erreur de manipulation dans les commandes de basculement de la poche.
L’exploitant arrête la production, condamne la trappe par une soudure, change le distributeur hydraulique de commande de basculement de la poche. Par la suite, il met en place les mesures correctives et préventives suivantes :
- remplacement du platelage déformé ;
- analyse de l’huile du circuit hydraulique du chariot de décrassage ;
- intervention des experts hydraulicien et automaticien pour analyse des causes racines ;
- arrêt d’urgence de proximité au niveau du pupitre de basculement de la poche afin que le couleur puisse couper immédiatement le jet de coulée. L’arrêt d’urgence avant l’accident se situait à deux mètres du pupitre.
La mise en place d’une butée électrique ou mécanique sur le basculement de la poche s’avère impossible compte tenu des différentes positions de la poche lors des phases de décrassage et de coulée. L’exploitant prévoit donc plutôt de mettre un en place un arrêt d’urgence de proximité au niveau du pupitre de basculement de la poche afin que le couleur puisse couper immédiatement le jet de coulée en cas de problème (l’arrêt d’urgence le plus proche étant situé actuellement sur le pupitre de commande du chariot à 2 m du pupitre de basculement).
