Vers 0h10, dans un centre de traitement de déchets métalliques, un feu se déclare sur un stock de 200 t de véhicules compactés et de métaux divers à broyer. Le tas de déchets est évalué à 1 500 m² avec une hauteur à 15 m. Le gardien donne l’alerte vers 0h25, puis tente de circonscrire l’incendie avec une lance à eau. Alertés, les pompiers renforcent le dispositif avec de nouvelles lances à eau et de la mousse (émulseur). Durant l’intervention, ils rencontrent des difficultés d’alimentation en eau nécessitant le renforcement du réseau hydraulique. Des grues sont également utilisées pour diminuer la taille du tas de déchets en feu. L’intervention des secours se termine le lendemain vers 21h30.

Conséquences

Un grutier du site, intoxiqué par les fumées, est transporté à l’hôpital. Les eaux d’extinction sont collectées dans un bassin de rétention de 700 m³ dont le volume s’avère trop faible. Le volume d’émulseur utilisé est estimé à 8 000 l, représentant un coût d’intervention de 24 000 € (3 €/l). Des analyses de la qualité de l’air et de l’eau sont réalisées dans un périmètre allant jusqu’à 7 km. Les analyses de la qualité de l’air ne révèlent rien d’anormal. Les résultats sur les eaux d’extinction sont conformes aux valeurs d’émission du site. Ces dernières sont traitées par ultrafiltration par une société spécialisée.

Causes

L’examen des images prises par le système de vidéosurveillance ne révèle aucune anomalie. 

Enseignements tirés

Le retour d’expérience relatif à l’intervention des pompiers fait ressortir la possibilité d’utiliser l’eau des bassins de collecte en circuit fermé. Par ailleurs, l’éloignement du stock des outils de production a permis de limiter les dégâts matériels. Toutefois, un îlotage limitant le volume du stock aurait permis de maîtriser l’incendie plus rapidement.

La dalle béton abimée par l’incendie fait l’objet d’une réfection par l’exploitant. L’inspection des installations classées demande une étude technico-économique relative au dimensionnement du bassin de confinement du site.