Pollution
Humain
Environnement
Economique

Technique d’intervention utilisée pour circonscrire le feu :

  • creusement d’une tranchée dans le tas pour réduire sa taille et favoriser l’extinction en noyant le cœur du foyer
  • évacuation d’autres déchets du site pour pouvoir étaler les déchets en cours de combustion
  • arrosage du tas de bois pendant plusieurs jours

Point positif :

  • l’éloignement des autres déchets permet de limiter la propagation des flux thermiques.

Dans une plateforme de compostage et de broyage de déchets de bois, un début de fermentation provoque une élévation de température et un dégagement de fumées sur un tas de 10 000 m³ de copeaux de bois. Des riverains donnent l’alerte vers 18 h. Les pompiers mesurent une température de 80 °C. Ils arrosent l’intérieur du tas de copeaux, puis quittent les lieux. L’exploitant surveille la température du tas de bois et humidifie ce dernier. Des démarches sont entreprises pour écouler une partie du bois stocké, mais celles-ci s’avèrent infructueuses.

Attention au feu couvant !

Cinq jours plus tard, des fumerolles sont de nouveau remarquées par des riverains vers 5h30. Les pompiers arrosent le tas avec des lances. L’exploitant déblaie le stock non impacté avec un engin. Un important panache de fumée se dégage. La visibilité est impactée sur l’A43 passant à proximité. Un message invitant les automobilistes à la prudence est ainsi diffusé sur les panneaux d’affichage.

Conséquences

Les eaux d’extinction sont récupérées dans le bassin du site, puis transférées vers une station d’épuration communale (100 m³). L’exploitant fait évacuer 2 100 m³ de compost et de plaquettes de bois pour libérer de la place sur le site et étaler les déchets. Un employé, intoxiqué par les fumées, est transporté à l’hôpital. L’incendie est éteint le 26/10 à 18h50. Lors de l’intervention, le véhicule de détection, identification et prélèvement (VDIP) du SDMIS 69 analyse la toxicité des fumées. Aucune toxicité particulière n’est relevée. Une association de surveillance de la qualité de l’air réalise des mesures complémentaires (dioxines/furanes/HAP…) à la suite de plaintes dans le voisinage du site.

Actions de l’inspection des installations classées

L’inspection des IC se rend sur place le 16 et le 20/10. Un tas de copeaux de 12 000 m³ sur 12 m de hauteur est observé alors qu’il devrait être de 4 370 m³ et de 5 m de hauteur maximum. L’exploitant a pris des dispositions depuis plusieurs mois afin de réduire les volumes de bois entrant et trouver des exutoires mais la filière est saturée. Tous les sites de récupération de bois sont en surstock en Savoie au moment de l’accident. L’administration encadre ainsi par un arrêté préfectoral l’interdiction de stockage de nouveaux déchets de bois sur le site tant que la situation n’aura pas évolué favorablement.