Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 5h50, dans une usine d’incinération d’ordures ménagères, un tube de la chaudière se perce, formant une brèche de 3 cm. Les 10 t d’eau situées au-dessus de la brèche se vaporisent brusquement, conduisant à la montée en pression du four. Le mélange constitué par les fumées d’incinération et la vapeur d’eau s’échappe de manière incontrôlée par les extracteurs de mâchefers et par tous les interstices du four. L’exploitant arrête l’incinérateur et diminue la température du four en réduisant au maximum les entrées d’air. Une fois la température sous contrôle, les déchets sont arrosés, pour accélérer le refroidissement, à l’aide d’une lance incendie passée au travers de la fenêtre de visite du four. La chaudière est à nouveau en dépression vers 9 h. Les pompiers se rendent sur place mais n’ont pas à intervenir.

La brèche s’est formée sur un tube situé à proximité immédiate d’une canne d’injection d’urée (destinée à traiter les oxydes d’azote). Les autres tubes proches de ce point présentent également un amincissement de leur paroi. La fuite serait liée à une corrosion des tubes par l’urée projetée. L’usure des tubes était suivie et leur remplacement par des équipements résistant mieux à la corrosion était programmé pour octobre 2017. L’exploitant remplace le tube percé et 8 tronçons de tubes jugés vulnérables dans l’attente de ces travaux. L’étanchéité est vérifiée par un test hydraulique à la pression de service de la chaudière.

L’inspection des installations classées demande à l’exploitant d’analyser les données de mesures atmosphériques réalisées aux alentours du site par l’association agréée de surveillance de la qualité de l’air, afin de rechercher un éventuel impact des rejets liés à l’accident. Des analyses sont également réalisées dans les végétaux, les lichens et les sols.