Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un centre de traitement des déchets dangereux, un feu se déclare sur un stock de 15 big-bags de 1 t contenant des déchets de grenaillage constitués principalement d’aluminium. Des riverains donnent l’alerte vers 23h30. Les pompiers, accompagnés d’un employé, constatent des flammes de 2 m de hauteur sur le stockage. Les employés éteignent le feu de métal vers 0h15 en l’étouffant par recouvrement avec des matériaux inertes (première couche de terre puis deuxième couche d’argile). La couverture d’argile est retirée 15 jours plus tard. Les déchets sont transférés dans la fosse de désactivation durant 2 semaines puis stockés en alvéole pour déchets dangereux. Les terres et argiles utilisés pour la couverture sont également stockées en alvéole pour déchets dangereux. Les coûts associés à ces opérations d’élimination sont de 10 000 €.

Les big-bags avaient été déchargés le jour-même sur site. Ce même jour, un épisode pluvieux a eu lieu vers 21h45 durant 1 h. L’aluminium contenu dans les déchets stockés en big-bags a réagi avec l’eau pour former du dihydrogène qui s’enflamme au contact de l’air. Cette réaction d’oxydation de l’aluminium est très exothermique.

Les contrôles à la réception n’avaient pas permis de détecter la livraison de ces déchets particulièrement hydroréactifs, qui n’avaient pas vocation à être acceptés sur site. En effet, suite à la réalisation de tests de réactivité sur des échantillons fournis par le producteur de déchets, il lui avait été demandé de ne pas livrer certains déchets présentant une réaction très forte en présence d’eau. Une erreur d’identification des big-bags chez le producteur, ayant conduit à leur livraison sur le site de traitement, est envisagée.

La fiche de consigne applicable aux déchets en attente de traitement n’indiquait pas que les big-bags devaient être protégés des intempéries. D’autre part, la caméra de surveillance du site ne permettait pas de visualiser la zone de stockage incriminée.

L’exploitant modifie le réglage des caméras de surveillance. Il modifie également sa procédure afin que les déchets hydroréactifs soient stockés à l’abri des intempéries (recouvrement à l’aide d’un polyane par exemple).