Dans une usine produisant du charbon de bois, un opérateur constate à 20h45 un feu en fond et milieu du séchoir à briquettes. Il arrose avec un tuyau durant 5 min et considère l’incendie éteint. Au changement de poste à 21 h, l’opérateur en informe son remplaçant. La cogénération tombe en panne. L’opérateur s’absente pour informer sa hiérarchie des différents évènements. En revenant à son poste à 21h45, il constate que plus de la moitié du séchoir est en feu. Les ventilateurs étant allumés, le feu s’attise et les flammes se propagent. L’opérateur arrose le séchoir avec un tuyau. Alertés par l’odeur, d’autres employés viennent l’aider. Ils essaient de brancher un tuyau sur la borne incendie mais celui-ci est trop court. Dans la panique, ils mettent 45 min à activer la lance incendie. A 23h30, alors que l’extinction est toujours en cours sur le séchoir, un feu se déclare sur un conteneur de charbon local situé sous une dalle couverte. Deux opérateurs parviennent à sortir le conteneur juste avant que le plancher de celui-ci ne cède, consumé par les flammes. Ils arrosent le charbon embrassé resté sur place mais à 0h30, ils tombent en panne d’eau. La réserve incendie est vide. A 0h40, les opérateurs installent une motopompe sur la réserve d’eau des briquettes afin de terminer l’extinction. Du côté du séchoir, l’opérateur démonte le tapis de sortie afin que le stock de briquettes ne puisse pas prendre feu et vide la capacité. L’incendie est éteint vers 2 h. Alertés à 5 h, les pompiers effectuent une simple surveillance.

La cause de l’incendie de la briqueteuse n’est pas identifiée. Toutefois le maintien en marche des ventilateurs a attisé le feu. L’incendie du conteneur de charbon pourrait être dû au non-respect de la consigne de ne pas maintenir du charbon plus de 3 – 4 heures dans le conteneur. Le jour de l’accident l’ensachage de conteneurs d’import arrivé en même temps a été privilégié à l’ensachage du charbon local. L’exploitant a mis en évidence plusieurs pannes provenant d’un défaut d’organisation de la maintenance.

Afin d’éviter ce type d’évènement, l’exploitant :

• relie les sondes de température du séchoir aux écrans de supervision de cogénération avec déclenchement d’alarme ;
• installe des buses de pulvérisation d’eau au-dessus des échangeurs afin de les refroidir en cas de feu ;
• remplit la réserve incendie ;
• sensibilise les opérateurs sur le risque réel et les superviseurs afin qu’ils soient plus vigilants envers l’atelier briquette ;
• réorganise la maintenance préventive ;
• modifie l’implantation du matériel incendie.