Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine qui fabrique des batteries en plomb, un déversement d’acide se produit vers 7h30 dans un atelier. Le rejet entraîne une saturation de la station de traitement des effluents du site (STEP), ainsi que le dépassement des valeurs limites d’émission en plomb des effluents pendant 7 jours.

Après la découverte du rejet, l’exploitant arrête les opérations de vidange en cours dans ses ateliers ainsi que la STEP. Il calibre la sonde de niveau défaillante et vérifie les autres capteurs sur les cuves contenant des acides. De la soude est injectée dans un bassin de la STEP afin d’améliorer le pH. Une société spécialisée prend en charge, pour traitement, les 20 t d’eaux acides encore présentes dans la rétention de l’atelier.

Le dysfonctionnement d’une sonde de niveau sur un stockage serait à l’origine des faits. Le trop plein d’une cuve s’est ainsi déversé durant la nuit dans une rétention. Comme le clapet d’isolement de la rétention était cassé, l’effluent s’écoule dans le réseau d’égouts du site puis dans la STEP.

Après analyse du rapport d’accident, l’inspection des installations classées constate l’absence de procédure interne au site pour faire face à un déversement important d’acide vers la STEP. Par ailleurs, la station n’est pas pourvue d’un bassin de confinement permettant de collecter et neutraliser les déversements accidentels.

La STEP est remise progressivement en service à partir du 14/09. Les résultats d’auto surveillance des rejets du site sont conformes à partir du 21/09. Le clapet d’isolement cassé est réparé le 25/09. L’exploitant installe par ailleurs un obturateur de réseau (ballon) dans la rétention. Concernant l’aspect organisationnel, une procédure est rédigée pour encadrer l’alerte et la gestion d’un déversement important d’acide au niveau des rétentions des stockages acides.