Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors d’une opération de maintenance programmée dans une usine chlorochimique dont les installations sont à l’arrêt depuis plusieurs jours, 2 sous-traitants installent des purgeurs vapeurs sur une conduite de vapeur de l’atelier de Chlorure Vinyle Monomère qui a été mise à disposition par l’exploitant (plus de pression). Les installations sont à l’arrêt. Lors du démontage d’une vanne de 3/4, vers 11h30, le premier opérateur reçoit un jet de vapeur 25 bar qui le brûle grièvement à l’abdomen et aux jambes. D’abord pris en charge par les pompiers de la plateforme pétrochimique, celui-ci est ensuite évacué par hélicoptère vers un hôpital. Le second, surpris par la fuite de vapeur, tombe d’un échafaudage de 3 m de haut. Il est transporté à l’hôpital pour observation. La fuite est isolée et les lieux sécurisés. Aucun impact sur l’environnement ou sur les installations n’est à déplorer.

Selon le responsable HSE de l’établissement, l’équipement sous pression n’aurait pas été défaillant. Il s’agirait d’une action volontaire de mise à l’atmosphère par démontage d’une vanne. L’exploitant rédige un communiqué de presse dans l’après-midi.

L’enquête menée par l’exploitant montre que la vanne de 3/4 objet des travaux possédait une injection interne de type “Prestofuite” très ancienne et non référencée (installée il y a plus de 20 ans). Ni les opérateurs de l’unité, ni les sous-traitants ne pouvaient détecter cette injection invisible de l’extérieur. Cette injection a faussé le diagnostic de mise à zéro énergie de la conduite vapeur lors de la mise à disposition en vue des travaux. A la fin du démontage de la vanne, l’ensemble vanne et bouchon a été brutalement expulsé par la vapeur résiduelle sous pression.