Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans la zone non-contrôlée d’une centrale nucléaire, une importante fuite sur le robinet d’un réservoir entraine le rejet de 58 m³ d’acide chlorhydrique (HCl) à 33 % dans une rétention. L’acide est normalement employé comme traitement anti-tartre dans le circuit de la tour aéroréfrigérante (TAR). L’exploitant décide de transférer le produit recueilli vers le bac d’eau froide (recueillant les condensats de la TAR avant réinjection dans le système de refroidissement). Pour ce faire, il injecte l’acide dans un circuit destiné à l’évacuation des égouttures et eaux de pluie collectées dans la zone de manipulation des acides. L’opération débute le 23/07 à 17h45 et s’achève le 24/07 à 14 h. Le 29/07, l’exploitant constate le sectionnement de la conduite dont un tronçon est manquant : la totalité de l’acide s’est écoulée dans le sol, une partie est récupérée dans les eaux souterraines et traitée. Le 06/08, l’autorité de contrôle (ASN) demande un bilan environnemental prouvant le respect par l’exploitant des seuils de rejet d’acide.

L’analyse post-accidentelle montre qu’en dépit d’analyses chimiques concluant dès le 23/07 à 20h30 (avant la fin du transfert) à l’inefficacité de l’injection d’acide vers le bac d’eau froide, celle-ci a été menée à terme. De plus, la tuyauterie défaillante ne faisait l’objet d’aucune maintenance et n’apparaissait pas sur les plans de l’installation.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur la sûreté de l’installation ni la radioprotection.