Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors d’un violent orage nocturne dans une usine chimique classée Seveso et malgré l’injection de vapeur et d’azote prévue pour éviter ce type d’accident, un feu se déclenche vers 2h45 en tête de la cheminée évacuant tout l’hydrogène (H2, gaz facilement inflammable) produit lors du redémarrage des cellules d’électrolyse du chlore. Le POI est déclenché et vers 3h10 les pompiers internes refroidissent la cheminée pendant que les opérateurs arrêtent les cellules d’électrolyse pour couper l’alimentation en H2 du foyer. Le redémarrage des cellules d’électrolyse fait suite à une coupure du réseau électrique de l’unité à 1h20 au début de l’activité orageuse. Le foyer est éteint à 4h57, le POI levé à 5h05 et l’unité d’électrolyse redémarre à 5h10. L’énergie d’inflammation du mélange d’air et d’H2 est très faible et un impact de la foudre sur la cheminée suffit à l’allumer. L’injection de vapeur et d’azote permet de diluer le flux d’H2 et d’augmenter l’énergie d’inflammation, sans pour autant garantir l’absence de risque d’inflammation.

Le même accident 5 ans plus tôt avait conduit à :

  • installer un « velocity seal » dans la cheminée pour empêcher un retour de flamme dans l’unité en cas de dépression,
  • réduire le diamètre de tête de la cheminée pour augmenter la vitesse du flux,
  • rehausser la 2ème cheminée pour limiter les flux thermiques possibles sur la colonne de refroidissement du chlore adjacente.