Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un déversement de métal en fusion se produit à 9h15 dans une usine de production d’aluminium classée Seveso seuil haut à la suite de la percée d’une cuve d’électrolyse. Le métal liquide n’est pas contenu par le muret de rétention et colmate le réseau d’évacuation des eaux pluviales et de rabattement de la nappe phréatique. Simultanément et sans lien entre les 2 évènements, les pompes de rabattement en amont de la salle d’électrolyse se déclenchent automatiquement provoquant une inondation partielle du sous-sol (20 cm dans la “cour anglaise”). La cuve d’électrolyse est mise à l’arrêt. Redoutant un contact eau / métal en fusion en cas de percée d’une autre cuve, l’exploitant décide d’aspirer dans les meilleurs délais les eaux de la cour. Le site n’ayant qu’une pompe disponible, inadaptée en raison des risques électriques lors de son installation dans l’eau, les secours publics sont sollicités pour le pompage qui s’effectue sans problème. Une surveillance de la hauteur de la nappe est également mise en place, la moitié seulement des pompes de rabattement restant opérationnelle. L’évacuation du métal écoulé, le débouchage et la réparation du réseau d’évacuation des eaux s’effectuent les jours suivants. A la suite de l’incident, l’exploitant prévoit : la remise en état et les nouvelles implantations de murets de rétention (y compris les entretiens périodiques lors du brasquage des cuves d’électrolyse), l’acquisition d’un matériel de pompage à moteur thermique et la mise à jour des procédures d’intervention d’urgence.

La cuve percée était en service depuis 2 ans (durée normale 6 ans). Le jour de l’accident, son titre en fer et en silicium était dans les normes. Une expertise est prévue pour déterminer les causes de la rupture. L’exploitant pense que sa configuration magnétique a pu augmenter l’érosion au point de percer (coin de la cuve). Confronté ces derniers mois à une fréquence inhabituelle de percée, l’exploitant avait également mis en place un plan d’actions visant à retrouver une bonne maîtrise du procédé et notamment contre “l’embourbement” des cuves d’électrolyse (présence d’alumine non-dissoute) ; ces actions sont toujours en cours.