Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 21h50 dans une usine de conditionnement de produits de la mer de 3 000 m². L’établissement est le plus ancien de la société concernée. Alimenté par des matières plastiques et de l’aluminium utilisés pour conditionner les marchandises, l’incendie prend une forte ampleur générant un épais panache de fumée noire qui traverse notamment l’A62 proche. L’établissement s’embrase en moins de 10 min et plusieurs explosions sont entendues. Une odeur âcre sera ressentie jusqu’à la ville d’Agen distante de 6 km.

Les pompiers dont l’intervention est compliquée par une importante fuite de frigorigène chloro-fluoré relevée sur les installations de réfrigération, ainsi que par la fumée dense, évacuent une usine voisine envahie par celle-ci et mettent en sécurité des bouteilles de gaz. L’incendie est circonscrit vers 1h15 avec 6 lances à eau, puis les derniers foyers résiduels situés notamment vers un compacteur enseveli sous les décombres, sont éteints vers 6 h. Une société spécialisée analyse les eaux d’un cours d’eau proche redoutant une pollution de ce dernier par les eaux d’extinction ; aucune pollution notable ne sera cependant observée. Les services du gaz et de l’électricité, la gendarmerie, un représentant du service des eaux et de l’assainissement, ainsi qu’un élu se sont rendus sur les lieux.

La zone administrative est épargnée mais 1 800 à 2 300 m² de bâtiment de production et de découpe de poissons sont détruits. Sur les 42 employés, 40 seront déplacés sur d’autre sites de la société, 2 sont en chômage technique.

Selon les premières constatations, l’incendie se serait déclaré au centre du bâtiment, dans un local abritant des machines de conditionnement. L’usine était fermée pour le week-end depuis le 27/05 à 19 h. Aucune défaillance électrique, première hypothèse avancée, n’est a priori suspectée ; le parquet demande cependant une expertise des installations correspondantes. La gendarmerie effectue une enquête avec l’aide de techniciens de l’identification criminelle ; un acte de malveillance ou une négligence sont fortement suspectés au regard des premiers constats effectués. Le bâtiment sinistré démoli à partir du 13/06, sera reconstruit dès juillet et reprendra ses activités sans doute courant février 2012.