A 15h38 dans un préfabriqué d’une usine classée de fabrication d’explosifs, une employée mélange avec une cuillère en aluminium une composition d’amorçage à base de magnésium, de téflon, de produit caoutchouteux et d’acétone lorsque la cuillère prend feu, la brûlant légèrement à la main droite. Elle quitte le lieu et donne l’alerte ; les flammes se propagent rapidement à tout le préfabriqué à cause de la bouteille métallique d’acétone agissant comme un chalumeau. Les équipes de sécurité interne, appuyées par les secours publics, éteignent le feu en 20 min. Le préfabriqué de 50 m² est totalement détruit, 2 bâtiments de fabrication proches sont légèrement endommagés. A l’issue d’une expertise interne, l’exploitant attribue la cause probable de l’inflammation de vapeurs d’acétone à une décharge électrostatique entre la spatule métallique et certains constituants isolants du mélange lors de l’agitation de ce dernier.

L’exploitant déplace le poste de travail et l’équipe afin d’assurer l’écoulement des charges électrostatiques. Il installe également une surveillance de l’hygrométrie du local avec une consigne d’arrêt d’activité en cas d’hygrométrie insuffisante. Les solvants nécessaires seront également stockés dans une armoire coupe-feu et les quantités de matière active autorisées au poste de travail seront diminuées.