Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare dans une meunerie au niveau d’un moulin à farine à structure bois de 400 m² au sol sur 4 niveaux. En entrant dans le moulin pour prendre son poste à 20h40, l’opérateur chargé de redémarrer l’installation, aperçoit de la fumée, puis des flammes apparaissent au 1er étage. L’opérateur quitte son poste et appelle les secours. Le risque de propagation au bâtiment voisin abritant d’un côté les silos et de l’autre les ateliers, est élevé. Les pompiers maîtrisent le sinistre à l’aide de 9 lances. Aucun chômage technique n’est envisagé. Quatre silos sont vidangés et le 5ème contenant 3 m³ de farine mélangée avec de l’eau n’est pas dépoté.

Les pompiers sollicitent la CASU (Cellule d’Appui aux Situations d’Urgence) dans le cadre d’un appui en situation réelle. Un silo vertical (de type non étanche, hauteur 7 m, base 3 m x 3 m) de farine alimentaire attenant a été arrosé toute la nuit précédente. Les secours redoutaient un début de propagation dans le silo par la farine présente dans la vis sans fin d’alimentation.

Compte tenu des valeurs de température dans la farine (2 mesures ont donné 45 °C puis 25 °C) et de la teneur en CO dans le ciel du silo (1 mesure a donné 20 ppm) relevées le matin, la demande d’appui portait sur la pertinence d’un inertage à l’azote.

Du fait de la décision prise préalablement à la sollicitation, vidange du silo, et de la nature non-étanche de celui-ci, l’inertage à l’azote n’est pas pertinent. L’auto-échauffement n’est pas significatif (la valeur maximale de 45 °C relevée est peu supérieure à l’ambiante) mais peut évoluer avant la fin de la vidange, il est donc recommandé de suivre l’évolution de température dans la farine dans le silo et la valeur de CO dans le ciel du silo, les valeurs seuil étant respectivement de 60 °C et 500 ppm.

Le sinistre serait d’origine électrique. L’inspection des installations classées demande à l’exploitant un rapport précisant les circonstances et les causes de l’incendie, ainsi que les mesures prises pour éviter un tel accident. L’exploitant prévoit de construire une nouvelle unité aux normes, ainsi que la climatisation de 3 armoires électriques.