Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine pharmaceutique fabriquant des principes actifs pour les médicaments, un flash a lieu à 9 h lorsque des opérateurs introduisent de l’hydrure de sodium dans un réacteur. Le POI de l’établissement est déclenché. Les secours transportent à l’hôpital 2 employés brûlés dont l’un gravement atteint au cou, au buste et aux épaules.

La température est montée à 79 °C dans le réacteur et des éléments en plastique à sa proximité immédiate se sont consumés, notamment les sacs contenant l’hydrure. Les opérateurs et les pompiers internes éteignent ces éléments avec des extincteurs à poudre, puis recouvrent la zone de 20 m² concernée où sont présents des résidus d’hydrure. Le réacteur est placé sous inertage forcé à l’azote, sa température étant redescendue à 49 °C à 11h30. La zone est nettoyée et le réacteur, fermé hermétiquement, est mis sous scellé pour être expertisé à la demande du procureur. Les résidus sont placés dans des fûts inertés. Le POI est levé à 12h40.

Comme l’atteste la feuille de marche, le réacteur de 1 600 l a été lavé au méthanol, séché, puis inerté à l’azote ; l’absence de traces d’eau a été vérifiée. Le flash s’est produit lorsque les opérateurs versaient le 2ème sac de 5 kg d’hydrure de sodium à 60 % (poudre enrobée d’huile de paraffine).

Selon l’inspection des IC sur les lieux à 10h30, plusieurs hypothèses sont envisageables : présence d’eau due à la transpiration des opérateurs, l’hydrure de sodium très réactif avec ce composé dégageant alors de l’hydrogène, ou encore, présence de solvant et d’oxygène ; l’électricité statique est également évoquée.