Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare sur un site de transit, tri et traitement de déchets industriels banals et de véhicules vers 19 h ; 2 000 m³ de déchets sont pris dans l’incendie attisé par le fort vent qui souffle en début de soirée, provoquant une colonne de fumée noire visible du centre-ville. Un important dispositif de 90 pompiers est mobilisé, 10 lances sont mises en place. Le sinistre, poussé par le vent, menace de se propager à un garage voisin ; les sapins entre les 2 entreprises sont embrasés. Les services de l’eau et la Croix-Rouge se rendent sur les lieux. La police barre les routes, certains tuyaux des secours ayant éclaté suite au passage de véhicules. Une cellule risque chimique est mise en place pour s’assurer de la non toxicité des fumées, obturer les canalisations du site et installer un système de recyclage des eaux d’extinction.

A 23H, les pompiers décident d’utiliser massivement de la mousse (3000 l d’émulseurs) pour asperger les carcasses automobiles présentes sur le site et imprégnées d’hydrocarbures, car elles représentent un risque de foyers inaccessibles. Parallèlement, ces carcasses sont enlevées au fur et à mesure à la grue. A 1h30, une relève de 30 hommes est effectuée. Le dispositif est allégé à 01h car l’intensité du sinistre diminue. Dans la matinée, seules 2 lances sont en oeuvre par intermittence lors du déblaiement par 2 grues de l’entreprise. Une relève de 22 hommes est prévue l’après-midi. Les secours prennent en charge 1 employé légèrement intoxiqué. Le dispositif est à nouveau allégé et relevé.

Le surlendemain de l’accident, les opérations de noyage des foyers résiduels et de déblaiement continue pendant 48h, le dernier “secteur chaud” s’étend alors sur 300 m². Le travail des équipes est facilité par la pluie. Des rondes sont effectuées jusqu’à 4 jours après l’accident.

L’outil de travail n’est pas affecté mais une partie du stock de déchets est détruite. L’exploitant profitera de la baisse d’activité du mois d’août pour se réorganiser. En outre, il a le projet de transférer son activité sur un nouveau site de 40 ha au lieu de 2,3 ha actuellement.

Une enquête de police est effectuée. Il semblerait que le feu se soit déclaré à cause d’une fermentation, même si dans un premier temps l’hypothèse du pot d’échappement d’une grue avait été émise.

Le site avait déjà été victime de 2 incendies depuis 2006, dont un de grande ampleur un peu plus d’un an avant et qui avait mobilisé les pompiers pendant 9 jours. Avant le sinistre de 2009, les voisins avaient adressé une pétition à la préfecture au sujet de la poussière émise par le site. Des élus saisissent la préfecture afin de s’assurer que la réglementation a été respectée.