Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de fabrication de pesticides, un feu se déclare à 6h55 lors de la fabrication d’un fongicide dans un granulateur (flux de liquide à base d’eau dans de l’air chaud).

L’appareil installé depuis l’été 2007 fonctionne 7 mois par an. La production qui est connue sur le site, a démarré 3 jours plus tôt.

Aucune dérive des paramètres contrôlés en production (température, pression, qualité des réactifs…) n’est signalée quand une “détection feu” est constatée au poste de pilotage de l’équipement avec des alarmes sur les détecteurs de variation de température et de pression. La montée en température de 70 °C en 13 s déclenche la mise en sécurité par arrêt de l’apport en air chaud. Les équipements de protection liés à la surpression (inertage par hydrogénocarbonate de sodium et disque de rupture) ne se déclenchent cependant pas. Le personnel entend une petite explosion, voit des flammes et des fumées. L’exploitant déclenche son POI et l’établissement est mis en sécurité ; le feu est éteint à 7h55. L’épaisse fumée noirâtre visible au niveau de la cheminée d’évacuation de l’installation aurait été due à la combustion des filtres en polyester du granulateur et de 400 kg de produit phytosanitaire à base de phoséty-aluminine et de fenamidone.

Aucune conséquence humaine ni environnementale n’est à déplorer. Les eaux d’extinction sont restées sur le site et dirigées vers le bassin de confinement. Les mesures des concentrations en oxydes d’azote et soufre réalisées par les services de secours n’ont pas révélé d’impact notable dans l’atmosphère.

L’exploitant publie un communiqué de presse. L’inspection des installations classées se rend sur les lieux le jour même. Le granulateur est maintenu à l’arrêt ; son redémarrage est conditionné à la fourniture par l’exploitant d’un rapport circonstancié sur l’accident et de la démonstration de la maîtrise effective de la sécurité des installations.