Pollution
Humain
Environnement
Economique

Deux glissements de terrain se produisent sur les flancs d’un bassin de rétention de 600 000 t de déchets ultimes d’une ancienne mine d’or, en amont du GOURG PEYRIS, affluent du RIEUSSEC qui se jette dans l’ORBIEL. La digue de retenue est éventrée sur 25 m en deux endroits, laissant les matériaux solides à forte teneur en arsenic, cyanure, plomb et autres métaux lourds affleurer à l’air libre.

Le bassin disposant d’un fond étanche (géotextile), les résidus miniers (recouverts de terre végétalisée pour éviter leur dissémination par le vent) se sont gorgés d’eau au cours de fortes pluies. Le contenu du bassin s’est alourdi jusqu’à dépasser la capacité de résistance du massif et entraîner les glissements de terrain.

Pendant les dernières années d’exploitation de la mine, le bassin a été rehaussé de plusieurs mètres au-dessus de son niveau originel. Une digue avait également été construite en contrebas pour stopper les éventuels glissements de terre, puis élargie à la suite de mouvements de terrain.

L’exploitation du complexe d’extraction et de traitement du minerai a cessé définitivement en 2004. Une convention passée en juillet 2010 entre l’exploitant et l’Etat attribue à ce dernier la propriété de certains des terrains les plus pollués ainsi que la responsabilité de dépolluer le site, moyennant une contribution substantielle de l’exploitant. Les travaux de réhabilitation du site ont été conduits par l’ADEME entre 1999 et 2008 pour un montant voisin de 50 Meuros.

80 ans d’activité minière sur le site ont occasionné une pollution durable à l’arsenic (ARIA 4446, 25267) des sols et de l’ORBIEL dont l’eau est impropre à la consommation (20 communes concernées). La commercialisation du thym et les légumes-feuilles a également été interdite dans 5 communes.