Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 15h30 dans une tour aéroréfrigérante (TAR) d’une sucrerie et se propage aux 4 TAR voisines. Les 4 sous-traitants travaillant à proximité des TAR évacuent les lieux et préviennent les services internes. L’Animateur Sécurité appelle les pompiers et déclenche la sirène interne d’appel des Equipiers de Seconde Intervention puis celle d’évacuation du personnel. Tout le personnel et les sous-traitants présents sur site rejoignent le point de rassemblement. Vers 15h35, l’alimentation électrique est coupée sur le secteur concerné et ses périphériques. Les secours internes évacuent les camionnettes de chantier ainsi que des bouteilles oxyacétyléniques proches de l’incendie et protègent les matériaux posés à proximité des TAR pour les besoins de maintenance des tours avec un rideau d’eau. Le service de l’électricité se rend sur place et confirme que la coupure d’alimentation complète du site n’est pas nécessaire. Le service du gaz confirme par ailleurs que le site n’est raccordé à aucun réseau de gaz. Les équipes internes se raccordent sur un poteau d’incendie interne à l’établissement et les pompiers pompent l’eau directement dans la réserve d’eau incendie du site et se raccordent également sur un poteau d’incendie de la voie publique. Les pompiers éteignent l’incendie avec 4 lances à 16h30.

Aucune conséquence humaine n’est à déplorer. Toutes les eaux d’extinction sont confinées sur site : la plus grande partie dans la rétention des TAR et le reste dans les 2 bassins d’orage et de confinement étanches de 2500 m³. Les vents forts ont attisé l’incendie mais ont dirigé les fumées en direction de la plaine en dehors du site. Le personnel peut rejoindre les lieux de travail, sauf la zone sinistrée, dès 16h55. Les dommages matériels sont estimés à 1 M d’euros : 5 des 6 tours sont détruites et seront reconstruites à neuf, la dernière est partiellement touchée. La période de production de sucre à partir de sirop en stock sera donc décalée d’un mois. Un élu et la gendarmerie sont venus sur place et l’inspection des installations classées et la préfecture sont informées.

Les TAR étaient arrêtées depuis décembre 2008, elles avaient été nettoyées chimiquement et mécaniquement. Une société travaillait à proximité immédiate pour poser 2 nouvelles tuyauteries d’eau et une seconde réparait les goulottes de dispersion d’eau à l’intérieur, en partie supérieure, de l’une des tours. Des permis de feu avaient été établis pour ces opérations. Selon l’exploitant, l’hypothèse la plus probable est que le feu aurait été initié par la chute d’une particule chaude sur la structure alvéolaire plastique, destinée à favoriser la surface d’échange air/eau, lors des travaux de meulage réalisés au-dessus de la TAR. En plus des mesures déjà en place, il prévoit de re-sensibiliser le personnel habilité à rédiger les permis de feu, de diversifier les matériels et moyens de protection (bâches, ignifuges) et d’améliorer les exercices d’évacuation.