Un séisme d’une magnitude de 6,8 sur l’échelle de Richter vers 1h15 sur l’île principale du Japon ” Honshu”, touche la plus grande centrale nucléaire du pays (8,212 mégawatts) située à 9 km de l’épicentre. Les 7 réacteurs de la centrale, dotés de capteurs sismiques, s’arrêtent automatiquement pendant le tremblement de terre. Un feu se déclare sur un transformateur électrique à l’extérieur du bâtiment du réacteur de la tranche 3. Cet accident résulterait de l’affaissement du sol au niveau d’un pylône soutenant des câbles électriques, ce qui aurait entraîné un court-circuit et l’inflammation d’huile par les étincelles produites. Le système d’extinction aurait aussi été endommagé par cet affaissement du sol. L’incendie est maîtrisé 2 h après le départ du feu ; l’exploitant a reconnu par la suite « une certaine inefficacité dans ses mesures d’extinction ». Deux petites fuites d’eau légèrement radioactive (1,2 m³ à 90 000 Bq) s’écoulant dans la Mer du Japon se produisent mais sont déclarées sans conséquence pour la santé humaine ni pour l’environnement. 438 fûts d’acier hermétiques destinés à recueillir les gants et autres vêtements potentiellement irradiés se sont aussi renversés lors de la secousse, et 40 % d’entre eux se seraient ouverts sous le choc. Au total, 67 anomalies seront recensées mais elles ne mettraient pas en cause le maintien de l’état sûr de l’établissement. Les contrôles, les réparations et les études nécessaires avant redémarrage dureront certainement plusieurs mois.

La centrale nucléaire, qui n’était pas conçue pour un séisme aussi fort, sera fermée pour une période indéterminée provoquant, du fait des pics de consommation estivaux, un risque imminent de pénurie d’électricité et la mise en oeuvre de mesures d’urgences : réduction de la consommation des établissements industriels importants, remise en service d’une ancienne centrale hydraulique. Aucun des employés de la centrale nucléaire n’a été exposé à des radiations. Le séisme est en outre à l’origine du décès de 10 personnes et 1000 blessés, de la destruction totale de 340 immeubles et partielle de 500 immeubles.