Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 9h30, un dégagement de monoxyde de carbone (CO) et de sulfure d’hydrogène (H2S) se produit et nécessite l’évacuation de 980 personnes présentes sur le chantier d’une unité en cours de construction vers une des entrées de la raffinerie. Les pompiers de la raffinerie effectuent des mesures et détectent des teneurs en H2S jusqu’à 7 ppm.

Huit personnes incommodées sont dirigées vers l’infirmerie ; 7 d’entre elles sont hospitalisées et resteront 24 h en observation. Des traces de CO sont détectées dans leur sang mais les symptômes sont ceux dus au H2S.

Aucune installation de cette nouvelle unité n’étant susceptible d’émettre du H2S, l’exploitant identifie l’unité CR4/FCC (unité de craquage catalytique) à l’origine de l’émission de H2S. Son redémarrage après 5 jours d’arrêt, a généré la formation de CO et H2S rejetés directement à la cheminée dans des conditions météorologiques exceptionnelles (vent faible).

Durant la phase de démarrage du FCC, du CO est généré pendant les 30 min durant lesquelles la charge traverse le catalyseur à une température inférieure à 700 °C. De même, le H2S provenant des fumées issues du four recevant les eaux de stripage de l’unité, est rejeté directement à l’atmosphère. La quantité de H2S rejetée est estimée à 225 kg.

Aucune anomalie dans la procédure de démarrage n’est relevée et les conséquences de cet évènement sont attribuées à la conjonction de conditions atmosphériques particulières et d’une présence humaine massive à proximité de la cheminée.

Pour réduire la probabilité de renouvellement de cet évènement, les données météorologiques seront prises en compte avant tout redémarrage du FCC afin de s’assurer des bonnes conditions de dispersion des fumées avec report du démarrage si nécessaire. L’exploitant s’engage par ailleurs à stripper l’H2S dans un stripeur haute pression et le traiter ensuite dans les unités de traitement des gaz acides à partir du 1er janvier 2009.