Dans une usine de fabrication de compositions pyrotechniques, un opérateur constate lors de la prise de poste du matin un départ de feu dans une cellule chauffée (entre 35°C et 40°C) servant à l’étuvage des oxydants et au séchage de matériels après nettoyage. La composition pyrotechnique est à base de peroxyde de baryum enrobé à la nitrocellulose et tamisé. Le stock de peroxyde de baryum (3 kg enrobés et 4 kg non encore enrobés) est entièrement consumé. L’accident occasionne des dommages matériels : paroi légère fondue dans sa partie supérieure, plâtre du plafond détérioré, murs et matériel en cours de séchage noircis, équipements dégradés sous l’effet de la chaleur. Le peroxyde de baryum pur ou enrobé aurait réagi : par contact des déchets de tamisage du peroxyde de baryum (pourtant isolés dans des bidonnets fermés) avec d’autres substances présentes dans la solution de nitrocellulose qui permet l’enrobage (alcool éthylique, acétone et eau résiduels) ou par instabilité du peroxyde de baryum chauffé ou en présence de lumière. L’utilisation de la cellule pour le stockage des oxydants autres que ceux en phase de séchage sera interdite. Le contrôle qualité des oxydants sur site sera demandé pour vérifier leur évolution dans le temps.