Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de phytosanitaires (herbicides, raticides…), 4,5 m³ d’une solution anti-poux contenant des substances organophosphorées (dichlorvos 125 g/l, malathion 100 g/l) accidentellement déversés dans un cours d’eau polluent sur au moins 4 km plusieurs ruisseaux et étangs. Les services administratifs concernés sont informés de cette pollution qui se serait produite avant le week-end, mais qui n’a été détectée que le lundi soir seulement. Des captages d’eaux potables sont implantés en aval dans un autre département (Loire-Atlantique). Pompiers et agents des services techniques de la commune installent des barrages de paille qui semblent présenter une certaine efficacité, tout en épandant des produits absorbants. Un périmètre de sécurité restreint est instauré dans l’établissement et des rondes sont organisées pour surveiller les barrages. Des sociétés spécialisées récupèreront la substance chimique : pompage avec des écrémeuses, installation d’un séparateur… Un ruisseau est curé en amont d’un étang. Les élus demandent l’éloignement des animaux des rives du cours d’eau pollué et informent les riverains de la situation. A la demande du Sous-Préfet et de la DRIRE, la DDASS et le centre anti-poison évaluent les conséquences de cette pollution sur la chaîne alimentaire : poissons, gibiers, champignons… Le centre anti-poison précise que ces insecticides, très toxiques pour la flore et la faune aquatiques, entraînent chez l’homme des maux de tête (émanations), ainsi que des troubles cutanés par contact direct et qu’ils ne doivent pas être ingérés. Les vapeurs de phytosanitaire incommodent 2 personnes dont 1 employé ; le chauffeur livreur victime d’un malaise est évacué. Des centaines de poissons morts sont découverts. Résultant conjointement de la défaillante d’une vanne automatique et d’une erreur humaine (ouverture d’une vanne manuelle) lors d’un transfert, le produit dangereux s’est échappé d’une cuve de stockage et s’est déversé dans une rétention mal dimensionnée. Le sous-préfet, les autorités locales, des journalistes, le procureur, la gendarmerie et la DRIRE se sont rendus sur les lieux. Le 17/11, le parquet de Rennes n’envisage pas d’ouvrir d’information judiciaire. Des arrêtés municipaux pris dans 2 communes interdisent la pêche, la cueillette et les promenades aux abords des cours d’eau pollués. Cette grave pollution du milieu se poursuivra encore en janvier 2006.