Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de produits agropharmaceutiques classée SEVESO, un départ de feu se produit à 17h30 au niveau d’un filtre dépoussiéreur d’une chaîne de fabrication de granulats. Le phytosanitaire fabriqué contient 5 % de métaldéhyde (anti-limace), de l’acide salicylique, un colorant et de la farine de blé. Le principe actif, le métaldéhyde, est classé nocif (Xn) alors que le produit fini ne l’est pas. Le POI est déclenché. Les opérateurs arrêtent l’installation : l’électricité et le gaz sont coupés avant l’intervention des secours internes. L’équipe de 2ème intervention permet de limiter les dégâts à la partie filtration de l’installation. Les pompiers extérieurs maîtrisent l’incendie à 18h50, 15 à 20 min après le déclenchement du POI. Les filtres à manches du système de filtration sont détruits, 1 t de substances aurait brûlé. La combustion du produit fini n’a pas engendré un dégagement significatif de fumées toxiques. Les eaux d’extinction sont confinées dans l’atelier. Une entreprise spécialisée pompe les eaux et les stocke dans un bassin en attente de leur élimination. Les déchets seront détruits en centre agréé. La semouline stockée dans le silo sera éliminée pour éviter tout risque de fermentation. Deux opérateurs présents dans l’atelier se plaignant de légères irritations sont placés en observation à l’hôpital d’où ils en ressortent en début de soirée. La compagnie d’assurance mandate un expert. Deux hypothèses sont avancées : échauffement de la poudre dans la vis de fond de trémie et existence d’un point chaud créé par un cordon électrique de réchauffage de la trémie. Le coût des dégâts (matériels, dépose/repose, élimination des déchets, destruction de la semouline) est évalué à 400 keuros et la perte d’exploitation liée à l’arrêt de l’unité de granulation pour une durée indéterminée à 1 M.euro. Aucune conséquence sur l’environnement n’est relevée.