Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare dans une usine de métallisation de pièces en matière plastique. Une épaisse fumée noire s’élève au-dessus du site. Les secours installent un important dispositif de lutte, une CMIC intervient. Les gendarmes confinent la population dans une zone de 500 m, 40 employés dont 1 blessé sont évacués.

L’incendie a débuté dans le local de stockage des pièces en matière plastique avant de se propager au bâtiment voisin abritant la chaîne de traitement de surface n° 1. Les pompiers préservent le bâtiment abritant la chaîne de traitement de surface n° 2. Une cuve de 2 500 l contenant un mélange du produit lessiviel pour le rinçage des pièces et une cuve de 150 l contenant un mélange d’acide chromique et sulfurique sont détruites (constituées en résine, elles n’ont pas résisté à la chaleur dégagée). Une cuve contenant de l’acide chromique a débordé. Les liquides sont recueillis dans la cuvette de rétention aménagée sous la chaîne de traitement n°1 et rejoignent la rétention sous la ligne de traitement de surface n° 2. Une partie des eaux de refroidissement rejoint le MALHERBE par ruissellement. Toutes les eaux d’extinction sont recueillies via le réseau interne dans le bassin des eaux pluviales.

Les dégâts matériels sont importants, le feu s’étant étendu à tous les bâtiments accolés qui se sont effondrés du fait de leur structure métallique couverte de tôles en fibrociment (destruction de 3 000 des 10 000 m² de bâtiments). Plusieurs substances chimiques ont été impliquées dans l’incendie : 50 t d’acide nitrique, 20 t d’acide chromique, 20 t de soude, 50 t d’acide sulfurique, 150 kg de cyanure et ammoniaque. Une partie de l’outil de production est préservée mais 350 employés sont en chômage technique. Une société spécialisée dépote la cuvette de rétention vers le bassin de 500 m³, les eaux d’extinction sont stockées dans l’ancienne station d’épuration de la ville. Au cours de l’intervention de longue durée des secours (63 h), un pompier blessé aux yeux est hospitalisé. Les diverses capacités de rétention ont évité le déversement d’effluents vers le milieu naturel. Les contrôles ne montrent aucune pollution, l’inspection des IC demande que des mesures soient effectuées au niveau du raccordement de l’usine au réseau et que des analyses soient réalisées dans les boues de la station. L’électricité n’est pas rétablie. L’activité de l’usine est arrêtée et ne pourra reprendre qu’après évacuation des déchets et d’importants travaux.