Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 6h57, une partie du toit de la jetée du terminal 2E, formant un tunnel long de 650 m et large de 33 m dont la structure est en béton, verre et acier, s’effondre dans l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Les corps de 4 personnes sont retrouvés dans les décombres (dont un non identifié) ; 3 autres personnes sont blessées. L’accident survient au moment où la plupart des vols du petit matin ont déjà débarqué, le hall est donc en partie déserté. Selon des témoignages, 5 min avant l’effondrement, des passagers et du personnel de sécurité ont observé l’apparition d’une fissure au plafond, à hauteur de la salle d’embarquement. De la poussière de béton s’est mise à tomber en même temps que se faisait entendre un craquement. Un membre du personnel n’a pas le temps de signaler l’anomalie au poste de contrôle avant que la voûte ne s’affaisse brutalement sur une longueur de 30 m et une largeur de 20 m. Un ordre d’évacuation est immédiatement émis par hauts-parleurs. Le plan rouge est déclenché, 250 pompiers et 70 véhicules sont mobilisés. Une information judiciaire pour ‘homicides involontaires et blessures’ est lancée et des experts sont chargés de déceler d’éventuels défauts dans la conception ultra moderne de ce terminal. L’enquête est difficile, quelque 400 entreprises sous traitantes ayant participé à la construction du terminal. Le lendemain, le terminal 2E de l’aéroport, où travaillent des dizaines de pompiers et d’enquêteurs, est évacué car de nouveaux craquements sont entendus dans la voûte du bâtiment.

Le 14/02/2005, la commission d’enquête administrative rend publiques ses conclusions : “la coque se serait progressivement fragilisée en raison d’un ferraillage insuffisant ou mal positionné, d’un manque de redondance mécanique (possibilités de transferts d’efforts vers d’autres zones en cas de défaillance locale), d’une faible résistance de la poutre sablière (celle qui soutient la coque sur toute sa longueur) et du positionnement des butons (pièces métalliques soutenant la verrière) à l’intérieur du béton”.