Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 22h30 sur le mécanisme de l’agitateur situé sous un cuiseur dans une usine de panneaux de bois. Le cuiseur en tôle inox de 10 mm d’épaisseur fonctionne jusqu’à 170 °C et sous une pression de vapeur de 8,4 bar. Il est alimenté en continu par des plaquettes de bois qui après 3 min de temps de séjour sont retirées par une vis d’extraction. Le niveau de la matière dans le cuiseur est mesuré par une source scellée de césium 137 présentant une activité de 370 MBq. L’installation est arrêtée 5 min après détection du sinistre. L’exploitant met en place un cordon de sécurité et obture la source scellée atteinte par les flammes. Les équipes de 1ère intervention maîtrisent l’incendie en 10 min au moyen de RIA. Devant le risque d’émissions radioactives, le procureur au parquet de Tulle demande la saisie de la source scellée vers 3h10.

L’absence de celle-ci, implantée en tête du process industriel, conduit à un arrêt complet de l’usine. L’Inspection des installations classées et l’Inspection du Travail constatent les faits vers 10 h. Sur demande de l’exploitant, un bureau d’expertise effectue des mesures de rayonnement et de recherche de contamination qui se révèlent négatives. Après autorisation de l’Inspection, l’usine peut redémarrer en mode ‘dégradé’ (sans la source scellée), le niveau dans le cuiseur étant régulé à partir du poste de pilotage. La levée de la saisie de la source s’effectue vers 14 h. Néanmoins, bien que l’incendie n’ait concerné que de la graisse d’engrenages et de la sciure de bois, la source dont le récepteur situé de l’autre côté du cuiseur a été détruit, ne peut plus être utilisée. Il n’y a pas d’impact sur l’environnement. Les pertes d’exploitation sont évalués à 85 Keuros. Une expertise évoque un roulement arrière de la vis d’extraction du défibreur comme étant à l’origine du départ de feu.