Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 13 h, un feu se déclare dans un séchoir d’une usine de fabrication et d’entretien de palettes en bois ou en plastique. L’usine est dans un bâtiment de structure métallique à simple niveau de 11 000 m². Un mur coupe-feu, en briques et de tenue au feu 2 h, sépare les ateliers et les stockages de locaux administratifs de 1 000 m². Le bâtiment est également occupé par une société de transport et par une entreprise qui stocke des bouteilles de vin. Les pompiers constatent à leur arrivée à 13h10 que l’incendie, attisé par le vent et alimenté par une importante quantité de bois et de plastiques, par 500 l de peinture à l’eau et par quelques bouteilles de gaz de chariots élévateurs, s’est propagé à une grande partie du bâtiment. Les premières habitations étant situées à moins de 10 m du site, 300 riverains sont évacués en raison de l’important panache de fumées émis et d’une forte teneur en CO. Les services de l’électricité et du gaz sécurisent le site.

A partir de 14h10, l’ampleur du sinistre entraîne l’effondrement progressif du bâtiment, mais la faiblesse du réseau incendie contraint les pompiers à ne mettre en œuvre que 11 lances, dont 4 en protection d’un stockage extérieur de palettes et d’habitations. A 15h30, les secours évacuent les outils informatiques et les archives peu avant la propagation des flammes aux bureaux. Également gênés par l’absence de plans des lieux, les 80 pompiers présents ne maîtrisent l’incendie qu’à 16h20 ; l’extinction de foyers résiduels se prolongeant jusqu’au lendemain après-midi. Les eaux d’extinction de l’incendie rejoignent le réseau de la ville.

Deux personnes sont hospitalisées quelques heures pour inhalation de CO ; 130 personnes sont relogées par la mairie pour la nuit. Le bâtiment est sinistré à 90 % et 5 000 palettes ont brûlé mais les principaux outils de gestion et la plupart des 40 000 palettes stockées en extérieur ont été préservés, ce qui permet aux 30 salariés de reprendre leur activité le lendemain. L’inspection des installations classées constate que le stockage de palettes en bois est nettement supérieur à la déclaration de l’exploitant et que de ce fait l’activité aurait dû être soumise au régime d’autorisation. Elle propose au préfet de subordonner la reprise d’exploitation à une nouvelle déclaration ou à l’octroi d’une autorisation en fonction des quantités de palettes réellement stockées.